L'avortement n'est pas un crime (fin)
Dans cet article, Annie d'Ardèche nous partage un peu de son expérience de sage-femme par rapport au désir d'enfant et l'IVG. Merci Annie !!
Points de vue d'Annie sur l'IVG
Merci pour ce partage sur l'IVG, particulièrement complet et intéressant.
J'ai moi même longtemps travaillé en centre d'orthogénie à accompagner des femmes ou des couples dans leur demande d'IVG.
Je suis bien d'accord avec toi le désir est loin d'être rationnel et totalement conscient.
J'ai vu des femmes désirer savoir si elles étaient fécondes, depuis des jeunes filles à peine pubères jusqu'à des femmes en periménopause. Une fois rassurées, pas question d'aller plus loin.
J'ai vu des femmes désirer être enceintes, se sentir merveilleusement bien dans la plénitude de cet état, mais ne pas désirer accoucher.
J'ai vu des femmes accoucher sous X et confier leur enfant en vue d'adoption parce qu'avoir un enfant les mettait trop en danger psychiquement et qu'elles n'avaient pu se résoudre à avorter. Et je ne parle même pas de tous ces bébés retrouvés dans les congélateurs ou ailleurs.
J'ai vu des femmes désirer leur enfant et tisser des liens tout à fait acceptables avec lui après avoir été dans le déni durant toute la grossesse et avoir pris les contractions de l'accouchement pour une crise d'appendicite ou de coliques néphrétiques... embarquant allègrement famille et médecin dans leur création.
Dans l'ensemble, ma pratique en centre d'IVG a toujours nourri et éclairé ma pratique en salle d'accouchement. Ce sont les mêmes problématiques plus ou moins inconscientes que l'on retrouve d'un bout à l'autre de la grossesse.
Je suis aussi d'accord avec toi pour dire que l'IVG est un acte lourd. Je pense que les entretiens pré et post IVG ne sont pas du luxe. Bien sûr, il faut absolument qu'ils soient fait correctement avec un professionnel respectueux qui ne cherche à aucun moment à influencer les choix de la femme. Ainsi, ils lui permettent de conscientiser un ressenti certes douloureux mais qui peut s'exprimer et, du coup, être moins chargé.
Malheureusement, nombreuses sont les femmes qui préfèrent ne rien savoir, subir une anesthésie générale et se dépêcher d'oublier toute l'histoire. C'est la porte ouverte à la récurrence (certains appellent cela : récidive), les mêmes causes restées dans l'inconscient produisant les mêmes effets. Elles s'exposent aussi à voir ressurgir le problème dans un moment difficile, lors d'un deuil, un divorce, n'importe quel stress important ou même lors d'une grossesse ultérieure.
Points de vue d'Annie sur l'IVG
Merci pour ce partage sur l'IVG, particulièrement complet et intéressant.
J'ai moi même longtemps travaillé en centre d'orthogénie à accompagner des femmes ou des couples dans leur demande d'IVG.
Je suis bien d'accord avec toi le désir est loin d'être rationnel et totalement conscient.
J'ai vu des femmes désirer savoir si elles étaient fécondes, depuis des jeunes filles à peine pubères jusqu'à des femmes en periménopause. Une fois rassurées, pas question d'aller plus loin.
J'ai vu des femmes désirer être enceintes, se sentir merveilleusement bien dans la plénitude de cet état, mais ne pas désirer accoucher.
J'ai vu des femmes accoucher sous X et confier leur enfant en vue d'adoption parce qu'avoir un enfant les mettait trop en danger psychiquement et qu'elles n'avaient pu se résoudre à avorter. Et je ne parle même pas de tous ces bébés retrouvés dans les congélateurs ou ailleurs.
J'ai vu des femmes désirer leur enfant et tisser des liens tout à fait acceptables avec lui après avoir été dans le déni durant toute la grossesse et avoir pris les contractions de l'accouchement pour une crise d'appendicite ou de coliques néphrétiques... embarquant allègrement famille et médecin dans leur création.
Dans l'ensemble, ma pratique en centre d'IVG a toujours nourri et éclairé ma pratique en salle d'accouchement. Ce sont les mêmes problématiques plus ou moins inconscientes que l'on retrouve d'un bout à l'autre de la grossesse.
Je suis aussi d'accord avec toi pour dire que l'IVG est un acte lourd. Je pense que les entretiens pré et post IVG ne sont pas du luxe. Bien sûr, il faut absolument qu'ils soient fait correctement avec un professionnel respectueux qui ne cherche à aucun moment à influencer les choix de la femme. Ainsi, ils lui permettent de conscientiser un ressenti certes douloureux mais qui peut s'exprimer et, du coup, être moins chargé.
Malheureusement, nombreuses sont les femmes qui préfèrent ne rien savoir, subir une anesthésie générale et se dépêcher d'oublier toute l'histoire. C'est la porte ouverte à la récurrence (certains appellent cela : récidive), les mêmes causes restées dans l'inconscient produisant les mêmes effets. Elles s'exposent aussi à voir ressurgir le problème dans un moment difficile, lors d'un deuil, un divorce, n'importe quel stress important ou même lors d'une grossesse ultérieure.