L'avortement n'est pas un crime (2ème partie)
L’avortement appelé IVG est vécu par beaucoup de femmes comme une perte d’enfant bien que cela se fasse au stade embryonnaire, sur le plan biologique. Mais dans la conscience de la femme, dans son esprit, dans son corps, cet enfant existe. Elle ne le considère pas comme un simple embryon. Elle le considère comme un être vivant à qui elle va ôter l’existence, et cela même dans les cas thérapeutiques. Renoncer à cet enfant est alors une réelle déchirure.
Ainsi il n’est pas rare que des mères considèrent avoir commis un crime en avortant ce dont elles se sentent honteuses, coupables avec un désir secret de se punir malgré les conséquences dramatiques que cela peut avoir pour leur propre survie et celle de leur clan. La plupart du temps la femme vit ce traumatisme seule ce qui cristallise encore plus le conflit et ses répercussions.
Or ce n’est pas un meurtre, ce n’est pas un acte fait dans l’intention de nuire à quelqu’un et il ne remet pas en question l’appartenance au système ; or certaines femmes vont s’exclure et se vivre comme des “parias”. Elles s’isolent dans leur souffrance.
Régulièrement, les placements familiaux et systémiques révèlent l’existence gâchée de femmes ayant avorté, parfois depuis très longtemps (20 ans et plus) :
L’avortement est plus traumatisant émotionnellement et lourd de sens pour la femme car la décision finale lui appartient même si la responsabilité incombe aux deux partenaires.
Que se passe t-t-il pour ces femmes confrontées à cette décision ? Quelle part de leur histoire sont elles en train de se représenter ?
Voici quelques causes qui ne sont pas exhaustives :
Une grossesse dite accidentelle, de nos jours, pourrait être le fruit d’un désir profond d’être enceinte sans pour autant avoir un désir d’enfant. Le désir d’enfant est conditionné par notre inconscient, notre histoire familiale, les programmes de survie de l’espèce “êtres humains”. C’est loin d’être un acte rationnel.
Parfois ce désir émerge dans des conditions de survie les plus difficiles : maladie ou décès d’un proche, mésentente conjugale, instabilité relationnelle, difficultés professionnelles, “c’est pas le moment”...
Il se peut que la femme cherche à trouver sa place dans son clan ; il se peut qu’elle ait besoin d’être rassurée dans ses identités de femme féconde voire de femme toujours jeune ; il se peut qu’elle tente de se différencier de sa mère ou d’une ancêtre ou bien qu’elle reproduise l’histoire d’une aïeule ayant commis des avortements, un infanticide. Il se peut qu’elle soit l’objet d’une pulsion meurtrière qui hante le système.
Ainsi, un avortement peut cacher un problème plus profond qui n’a pas été confronté jusque là. Réactivation de blessure ou tentative de panser une blessure, les causes sont multiples. C’est une tentative de révéler une partie inconsciente, cachée de son histoire. C’est une manière, pour chaque femme, de mettre en scène une partie de sa réalité qui s’inscrit dans son devenir d’adulte, de femme.
Il n’est pas rare de constater que l’homme se sente moins concerné par l’avortement et ait des difficultés à assumer sa part de responsabilité et de souffrance, ce qui l’amènera parfois à être considéré comme indifférent voire lâche. Pourtant son soutien serait des plus précieux mais il semble que certains hommes soient totalement démunis devant les difficultés émotionnelles que rencontrent leurs compagnes et ne trouvent d’autres réactions que la fuite.
Et puis il y a ces femmes qui prennent cette décision seule, pour des raisons qui leur sont légitimes, sans même en informer l’homme. Autant de ruptures de réalités, de communications qui risquent de causer des perturbations chez les protagonistes et dans leur système. Effets d’autant plus néfastes quand les partenaires se font des reproches réciproques sur la décision.
En effet, les conséquences de cet acte concernent les deux partenaires qui devraient supporter ensemble la douleur, le chagrin, le poids de la culpabilté afin d’intégrer pleinement cette expérience ; et c’est aussi cela qui fera que cet enfant se sente reconnu. Si cet acte n’est pas assumé par les deux partenaires, leur union sera en danger ; ils risquent de rencontrer des difficultés sexuelles, relationnelles, des problèmes de stérilité chez la femme, des comportements d’auto-punition qui iront jusqu’à mettre en péril le couple. Autant de manières d’expier qui sont des tentatives instinctives mais vaines de remettre de l’ordre ! Les conséquences de cet acte sont influencés par les croyances du couple, de leur système d’origine, leurs conditionnements religieux, sociaux, culturels.
Ainsi il n’est pas rare que des mères considèrent avoir commis un crime en avortant ce dont elles se sentent honteuses, coupables avec un désir secret de se punir malgré les conséquences dramatiques que cela peut avoir pour leur propre survie et celle de leur clan. La plupart du temps la femme vit ce traumatisme seule ce qui cristallise encore plus le conflit et ses répercussions.
Or ce n’est pas un meurtre, ce n’est pas un acte fait dans l’intention de nuire à quelqu’un et il ne remet pas en question l’appartenance au système ; or certaines femmes vont s’exclure et se vivre comme des “parias”. Elles s’isolent dans leur souffrance.
Régulièrement, les placements familiaux et systémiques révèlent l’existence gâchée de femmes ayant avorté, parfois depuis très longtemps (20 ans et plus) :
- l’une continue à se vivre comme une meurtrière et se coupe de sa famille pour se punir de sa faute
- une autre déclare un cancer du col de l’utérus avec des complications où elle a l’opportunité de mettre en oeuvre son désir sourd mais profond de suivre l’enfant avorté dans la mort
- une autre sombre dans une profonde dépression dont elle n’arrive pas à sortir et qui fait qu’un de ses enfants tombe malade pour la sauver.
- une autre est hantée par la mort depuis quelques mois sans que rien, en apparence, ne motive cette pulsion.
L’avortement est plus traumatisant émotionnellement et lourd de sens pour la femme car la décision finale lui appartient même si la responsabilité incombe aux deux partenaires.
Que se passe t-t-il pour ces femmes confrontées à cette décision ? Quelle part de leur histoire sont elles en train de se représenter ?
Voici quelques causes qui ne sont pas exhaustives :
Une grossesse dite accidentelle, de nos jours, pourrait être le fruit d’un désir profond d’être enceinte sans pour autant avoir un désir d’enfant. Le désir d’enfant est conditionné par notre inconscient, notre histoire familiale, les programmes de survie de l’espèce “êtres humains”. C’est loin d’être un acte rationnel.
Parfois ce désir émerge dans des conditions de survie les plus difficiles : maladie ou décès d’un proche, mésentente conjugale, instabilité relationnelle, difficultés professionnelles, “c’est pas le moment”...
Il se peut que la femme cherche à trouver sa place dans son clan ; il se peut qu’elle ait besoin d’être rassurée dans ses identités de femme féconde voire de femme toujours jeune ; il se peut qu’elle tente de se différencier de sa mère ou d’une ancêtre ou bien qu’elle reproduise l’histoire d’une aïeule ayant commis des avortements, un infanticide. Il se peut qu’elle soit l’objet d’une pulsion meurtrière qui hante le système.
Ainsi, un avortement peut cacher un problème plus profond qui n’a pas été confronté jusque là. Réactivation de blessure ou tentative de panser une blessure, les causes sont multiples. C’est une tentative de révéler une partie inconsciente, cachée de son histoire. C’est une manière, pour chaque femme, de mettre en scène une partie de sa réalité qui s’inscrit dans son devenir d’adulte, de femme.
Il n’est pas rare de constater que l’homme se sente moins concerné par l’avortement et ait des difficultés à assumer sa part de responsabilité et de souffrance, ce qui l’amènera parfois à être considéré comme indifférent voire lâche. Pourtant son soutien serait des plus précieux mais il semble que certains hommes soient totalement démunis devant les difficultés émotionnelles que rencontrent leurs compagnes et ne trouvent d’autres réactions que la fuite.
Et puis il y a ces femmes qui prennent cette décision seule, pour des raisons qui leur sont légitimes, sans même en informer l’homme. Autant de ruptures de réalités, de communications qui risquent de causer des perturbations chez les protagonistes et dans leur système. Effets d’autant plus néfastes quand les partenaires se font des reproches réciproques sur la décision.
En effet, les conséquences de cet acte concernent les deux partenaires qui devraient supporter ensemble la douleur, le chagrin, le poids de la culpabilté afin d’intégrer pleinement cette expérience ; et c’est aussi cela qui fera que cet enfant se sente reconnu. Si cet acte n’est pas assumé par les deux partenaires, leur union sera en danger ; ils risquent de rencontrer des difficultés sexuelles, relationnelles, des problèmes de stérilité chez la femme, des comportements d’auto-punition qui iront jusqu’à mettre en péril le couple. Autant de manières d’expier qui sont des tentatives instinctives mais vaines de remettre de l’ordre ! Les conséquences de cet acte sont influencés par les croyances du couple, de leur système d’origine, leurs conditionnements religieux, sociaux, culturels.