Comment restaurer le mouvement interrompu (2ème partie)

Publié le par Christiane Perreau

Comment réintégrer le mouvement interrompu 
(2ème partie)
 
 

Construire un lien sécure

Le bébé qui arrive au monde a besoin de Présence, d'attention manifestées par des regards enveloppants, des bras bienveillants, des contacts chaleureux, « du peau à peau », des communications empathiques, des sourires. Ce sont autant d’actions qui le sécurisent et lui donnent confiance. Cela répond à son besoin de continuité et de stabilité entre sa vie intra-utérine et sa vie d’être humain. Il a besoin de se sentir protégé des dangers pouvant venir de l’extérieur.

Arraché à son univers utérin, Il a besoin d’un échange aimant avec ses parents afin que son nouveau monde soit acceptable. Comme le dit Jean-Marie Delassus, pédopsychiatre et philosophe, quand le bébé sort de 
« l’absolu de la vie utérine, la rencontre d’un autre regard humain, par l’émotion qu’elle contient, lui permet d’éprouver que cet absolu est aussi de ce monde…. Il n’y a pas de rupture, mais un saut, non pas dans l’inconnu mais dans le reconnu ».

L’enfant est avide d’attachement ; sa survie en dépend. La mère est normalement son premier pôle d’attachement pendant les 20 premiers mois ; le père vient en second, permettant à l’enfant de ne pas être prisonnier de sa mère.

Quand la mère ne peut offrir une présence suffisamment sécurisante, un soutien affectif stable, l’enfant va chercher à créer des liens ailleurs : son père, une grand-mère, une nounou. Comme le dit Boris Cyrulnik, la famille constitue un « lieu d’attachements multiples ». Elle forme une « constellation affective » autour du bébé où il peut choisir sa figure d’attachement et développer un sentiment de sécurité, de confiance. Son intérêt pour le monde grandira alors, jusqu’à lui donner l’envie de voler de ses propres ailes.

Un enfant sécure qui a à faire face à un incident traumatique (mère hospitalisée, deuil d’un proche, divorce, maladie…), va souffrir mais il sait que quelqu’un est là pour lui. Il sait qu’une personne va lui tendre la main et l’aider à traverser les émotions douloureuses. Il n’est pas seul ; une personne est là pour le consoler, le soutenir ; une personne est là pour l’accompagner et mettre des mots sur les maux. Une personne est là pour lui offrir sa Présence.
 

« Les chevreaux jumeaux »
« L’un est séparé de sa mère pendant quarante minutes chaque jour. Lorsque ces chevreaux sont soumis à un stress -la privation de lumière étant connue pour engendrer chez eux une grande anxiété- celui qui n’a pas vécu de séparation continue à gambader librement près de sa mère, alors que celui qui a été isolé se montre « psychologiquement gelé », blotti dans un coin dont il refuse de bouger. Un des animaux en est même mort, car ayant cessé de téter sa mère pendant l’expérimentation, il n’a pu récupérer de cette déshydratation passée inaperçue auprès des expérimentateurs »

L’attachement, un instinct oublié
Yvane Wiart
 
Christiane Perreau
(à suivre)
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Du 13 au 17 août 2019
Stage résidentiel 
 
PRENDRE SA MÈRE
ou restaurer l'élan vital
 
Nous avons créé ce stage pour traiter ces blessures de mouvements interrompus, d'attachement insécure et permettre à une personne de restaurer son élan vital. 
 
Ce stage est fait de divers exercices (constellations, travail psycho-corporel, relaxations) qui : 
 
  • cassent les schémas habituels, 
  • mettent en contact avec les besoins  réels de maintenant 
  • apprivoisent d'autres stratégies de meilleure survie
  • permettent de sortir de la dépendance affective
  • mettent la personne face à sa propre responsabilité et ses choix de maintenant
 
 
 
 
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