Résumé des règles facilitant un accompagnement centré-en-la-personne

Publié le par christiane Perreau

 
** préambule à propos de l’observation

En métapsychologie nous parlons de séance d’observation.
Si nous regardons les définitions d’observer, nous aurons « regarder avec attention, considérer avec application en vue d’une étude des choses physiques ou mentales ». C’est ce que  propose la métapsychologie, une observation méthodique du vécu d’une personne afin qu’elle soit libérée des expériences stressantes. Et pour cela, elle applique des procédés bien précis, des règles qui facilitent l’observation et la communication vivante.
 
Nous distinguons la Personne de ses comportements, de ses émotions, de ce qu’elle a (un corps, des pensées, une personnalité) et elle va donc observer son environnement en mobilisant toute l’attention qu’elle dispose afin de passer au travers des barrières de refoulement et d’aller aux causes de ses perturbations.
 
La personne accompagnée est un observateur et elle est guidée par un faciliteur qui met toutes ses unités d’attention au service de la personne qu’il accompagne.
 
En parlant d’observation, d’observateur, nous nous inscrivons dans une démarche spirituelle où toute la pratique tend à développer cet état de témoin. Apprendre à observer son monde, c’est apprendre et découvrir peu à peu que nous ne sommes rien de ce à quoi nous nous identifions. C’est découvrir que nous sommes celui ou celle qui perçoit, celui ou celle qui conçoit, crée, pense, ressent et qui fait les expériences par identification.
 
Pour qu’un travail d’accompagnement se passe bien, il est capital de créer un climat de sécurité, de confiance ce qui est facilité par l’application des règles suivantes qui créent un cadre propice à la sécurité tant de celui qui est accompagné que de celui qui accompagne.

 

** les règles de facilitation

1.  Ne pas interpréter, ni expliquer, ni analyser ce que vit la personne ; ainsi nous lui permettons de retrouver sa propre autorité sur son monde ; c’est à elle de faire ses conclusions, ses interprétations ; elle communique son point de vue sur ses expériences et point n’est besoin d’être en accord avec ce qu’elle dit.

2.  Ne pas évaluer les contenus de conscience de la personne : C’est accueillir sans jugement, de façon neutre, sa vérité, sa façon de voir les choses. Il ne s’agit pas d’approuver ou de rejeter ce qui est dit. Il s’agit de comprendre ce qui se passe pour cette personne ; il n’y a pas à considérer qu’elle ait tort ou raison. Comment se sentir en sécurité si nos propos, nos actes sont évalués comme mauvais, incorrects ? Féliciter, approuver, complimenter n’est pas mieux car cela met la personne en dépendance et va à l’encontre de l’objectif qui est de lui permettre de devenir sa propre autorité. Approuver ou désapprouver va fausser la communication : la personne risque de retenir des pensées et de chercher à être à nouveau un bon élève, un enfant docile, qui ne dérange pas, qui se sent aimé quand il réussit…. Ce qui va à l’encontre de son épanouissement personnel. Ce qui va à l’encontre du but qui est d’augmenter le niveau de conscience, les aptitudes, la confiance en soi d’une personne.

3.    Garantir la confidentialité d’une séance ; cela paraît évident de préserver la vie privée d’une personne ; et si nous voulons par exemple avoir une supervision du cas ou si nous souhaitons utiliser certains matériaux dans le but d’informer, de former, il est nécessaire d’avoir le consentement de la personne.

 

** commentaire

Ces 3 premières règles sont fondamentales et je vous invite à y réfléchir et partager brièvement vos expériences en communiquant comment la violation de ces règles a perturbé soit une séance que vous donniez, soit une séance que vous receviez ; ces règles devraient être appliquées dans tout travail d’accompagnement, de développement personnel, de thérapie.

En partageant vos expériences, vous permettrez  à chacun de devenir plus conscients de ce qui aide ou n’aide pas une personne.
 
Ces règles peuvent s’appliquer avec le plus grand des bénéfices dans notre vie courante même si c’est un exercice difficile. Regardez si vous n’avez pas eu une rupture de communication, d’affinité avec un de vos proches parce que vous avez interprété ces propos ou défini ce qu’il ressentait !!
 
Vous pouvez m’adresser vos réflexions à l’adresse jenous.meta.cf@free.fr ; je vous en remercie à l’avance et je ferai un résumé de vos témoignages si vous m’y autorisez et cela sans mettre votre nom.

(à suivre)

Christiane Perreau

 

 

 
 



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