Les liens entre les ex-partenaires (1ère partie)

Publié le par Christiane Perreau

Introduction à un exemple de constellation relative aux ex-partenaires

Vous allez prendre connaissance, dans un prochain article,  de la trame d’une constellation qui permet d’observer les liens qui restent entre des ex-partenaires, limitant les possibilités de créer quelque chose de nouveau et  d’y être pleinement libres.

 

Ces liens peuvent être des conflits, des reproches, de la rancune, de la haine, du dédain ;

ce peut être un amour insuffisamment reconnu, soit parce qu’une personne est reniée, dénigrée, soit parce que le deuil d’un ex-conjoint n’est toujours pas terminé ou encore

des questions de garde d’enfants, d’argent ou  un sentiment amoureux qui reste malgré la séparation.


Le présent exemple montre des liens qui viennent polluer la relation actuelle, empêchent Nadine d’y être totalement disponible. En effet, à un moment, il est difficile pour Nadine (la constellante) de voir réellement son actuel compagnon pour ce qu’il est, pour lui-même, sans projeter sur lui les images d’un premier amour, d’un passé. Parfois ce sont les images d’une mère, d’un père qui sont projetées, parents idéalisés ou rejetés mais qui occultent la réalité d’un partenaire actuel. Ce peut être aussi l’amour fusionnel d’un jumeau….


Ces mécanismes inconscients se font à l’insu des partenaires ; souvent la personne qui en prend conscience en est même étonnée. Dans le cas présent, Nadine ignorait qu’elle avait encore autant d’affinité pour un ex-partenaire et que cela était réciproque. Elle ignorait qu’elle recherchait à travers d’autres partenaires quelque chose d’un premier amour.


Nous verrons qu’avec le 2ème partenaire, des questions restent à régler (principe d’égalité non respecté, source de rancœur chez celui qui est considéré comme un élève, un enfant à éduquer). Ce dernier a également du mal à comprendre que sa relation à Nadine est terminée. Il tente de repousser, retarder ce qui est. La fin d’une relation est souvent douloureuse ; et pour qu’une séparation puisse se faire plus aisément, il est important de confronter et non de refouler la souffrance qui en découle. Seule l’expérience de la souffrance permet de

s’en libérer ; y résister fait persister la douleur et maintient un lien entre les partenaires.


Beaucoup de partenaires cherchent à nier leur souffrance et ont tendance à se faire des reproches, à se culpabiliser, à s’accuser mutuellement. Ils aimeraient que ce soit différent et cela devient, pour certains, une idée fixe ; ou bien ils s’illusionnent que çà puisse reprendre, continuer. Autant de processus qui entretiennent un  lien alors que l’amour n’est plus possible entre eux. Toutes ces tentatives d’occulter la réalité ne font que fixer la personne dans un passé révolu et douloureux. Elles empêchent également la personne d’être nourrie par la relation, que ce soit le bon ou le moins bon, ce qui faciliterait le détachement.


Ces difficultés à se séparer ont la plupart du temps des causes dans la petite enfance. Ces causes sont des carences affectives qui font qu’une personne attend de son partenaire une réparation impossible, un amour absolu là où il y a amour conditionnel !!!! Chacun attend de l’autre un amour total, sans faille et va rencontrer, avec le temps, des désillusions, des frustrations, des limites qui réactivent les traumatismes de l’enfance non résolus, non digérés.


C’est ignorer que tout individu a eu des blessures, des difficultés et qu’il a mis en place des stratégies de survie qui peuvent être parfois très différentes, voire incompatibles avec celles d’un autre et qui font que deux partenaires ne peuvent plus partager la même réalité, le même espace.



(à suivre)


Christiane Perreau

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