Le mouvement interrompu - 1ère partie
Le mouvement interrompu n’est pas une intrication systémique mais un mouvement émotionnel dans lequel l’élan vers la mère, en général, est rompu et que nous rencontrons en cours de constellations familiales. Il est alors travaillé afin de restaurer ce mouvement par un bonding thérapeutique qui est une étreinte codifiée. Avant d’en arriver à l’étreinte, il y aura souvent tout un processus d’approches, une sorte d’apprivoisement de la mère et de l’enfant qui se fera lentement, avec délicatesse et respect afin de ne pas briser la vulnérabilité qui ose s’exposer là.
Brigitte Asselineau, psychothérapeute et moi-même avons conçu des ateliers qui travaillent spécifiquement ce thème, avec des positionnements où le client et un représentant pour la mère ou le père sont positionnés ; ce travail repose sur le principe des constellations, mais il est uniquement ciblé sur la relation à la mère ou au père, avec l’optique de contacter ce moment où l’élan a été rompu afin de le réinitialiser. En fait c’est un cycle non terminé qui reste actif, de manière automatique et inconsciente, dans notre vie d’adulte ; il s’agit donc de reprendre ce cycle là où il a été stoppé et de le terminer.
Le client est directement impliqué et va donc faire l’expérience de mouvements douloureux, traumatiques, du chaos dans lesquels il est retenu afin de les compléter et lui donner la possibilité d’établir, dans le temps présent, des relations satisfaisantes et vivifiantes Cela demande souvent plusieurs interventions dont vous pourrez comprendre les raisons dans les lignes qui suivent.
Le besoin de s’attacher pour mieux se détacher
L’enfant qui naît a un besoin vital de s’attacher ce qui lui permettra de mieux se détacher ensuite. Cet enfant vient de subir une perte importante en passant du NON-NÉ au NÉ. IL vient de perdre un espace où il était en union absolue avec le corps de sa mère et où tous ses besoins/désirs étaient satisfaits sans qu’il y ait à demander, à communiquer. Et dans cette venue au monde il perd le cordon, le placenta, l’enveloppe amniotique, la pression utérine. Et tous les rythmes inhérents au corps maternel (coeur-respiration-marche). Du monde liquide, il passe au monde solide ; d’un univers chaud il passe à un univers froid. Ainsi naître au monde est déjà une rupture dans la continuité d’être que nous pouvons percevoir comme une mort.
Cet enfant Divin qui n’a pas de masse fait son entrée au monde avec des pertes ; il fait l’expérience de la
dépression originelle et a un besoin vital de rétablir le lien entre son existence prénatale et son existence postnatale.
Si l’enfant est accueilli par le corps de la mère (réflexe de fouissement, empreinte, pression des bras, rythme cardiaque, respiratoire) et par le regard de celle-ci ou d’un autre être humain,” il n’y aura pas de rupture, selon Jean Marie Delassus pédopsychiatre et philosophe, mais un saut non pas dans l’inconnu mais dans le reconnu. Cet échange, qui se poursuit ensuite par des soins aimants, rend ce monde acceptable. Quand au couple, il découvre l’infini dans les yeux de son bébé, et se retrouve alors dans la position de parents grâce au partage de cette émotion”.
Ainsi ce lien peut se faire dans un corps à corps physique mais aussi dans une communion empathique d’être à être qui s’appelle la Présence. Cette Présence faite d’une attention légère et totale dont nous pouvons bénéficier auprès d’un sage, d’un éveillé.....et qu’une maman heureuse d’accueillir son enfant a de manière naturelle car c’est fondamentalement sa vraie nature.
Si il y a eu beaucoup de ruptures dans cette période post-natale, cela va constituer une racine sur laquelle vont venir s’empiler d’autres traumas ayant la même anatomie. Mais il arrive que ces ruptures post-natales aient déjà une origine plus profonde datant de la conception ou de la vie intra-utérine. L’expérience d’être mère est conditionnée par l’expérience de petite fille qui s’inscrit dans une lignée maternelle. Comment être une mère accueillante quand nous n’avons pas reçu cet enveloppement en tant que petite, quand dans la lignée de femmes la tendresse, la douceur étaient étrangères ?
Par ailleurs, il semblerait que l’expérience de notre Nature Divine soit fondamentale dans cette période péri-natale et qu’elle laisse en nous une nostalgie qui va nourrir nos recherches “spirituelles” ultérieures.
Mais cette expérience d’unité originelle n’est pas auto-consciente. Le bébé ne sait pas qu’il est Conscience sans contenu, Vacuité, UN. Il n’ a pas encore de concepts pour nommer la NON-CHOSE, pour nommer le NON-NÉ, pas plus que pour nommer ce corps, cette tête, ces pensées, ces désirs, ces pulsions de vie ou de mort. Le bébé EST.
La perte de cette perception d’unité va nous conduire vers la quête du Soi de façon consciente. Pour entrer dans l’expérience de la co-naissance où nous savons que nous sommes Conscience.
Christiane Perreau
Brigitte Asselineau, psychothérapeute et moi-même avons conçu des ateliers qui travaillent spécifiquement ce thème, avec des positionnements où le client et un représentant pour la mère ou le père sont positionnés ; ce travail repose sur le principe des constellations, mais il est uniquement ciblé sur la relation à la mère ou au père, avec l’optique de contacter ce moment où l’élan a été rompu afin de le réinitialiser. En fait c’est un cycle non terminé qui reste actif, de manière automatique et inconsciente, dans notre vie d’adulte ; il s’agit donc de reprendre ce cycle là où il a été stoppé et de le terminer.
Le client est directement impliqué et va donc faire l’expérience de mouvements douloureux, traumatiques, du chaos dans lesquels il est retenu afin de les compléter et lui donner la possibilité d’établir, dans le temps présent, des relations satisfaisantes et vivifiantes Cela demande souvent plusieurs interventions dont vous pourrez comprendre les raisons dans les lignes qui suivent.
Pour que le chaos se laisse transformer en un ordre nouveau,
il faut d'abord le reconnaître et le vivre
Hermann Hesse
il faut d'abord le reconnaître et le vivre
Hermann Hesse
Le besoin de s’attacher pour mieux se détacher
L’enfant qui naît a un besoin vital de s’attacher ce qui lui permettra de mieux se détacher ensuite. Cet enfant vient de subir une perte importante en passant du NON-NÉ au NÉ. IL vient de perdre un espace où il était en union absolue avec le corps de sa mère et où tous ses besoins/désirs étaient satisfaits sans qu’il y ait à demander, à communiquer. Et dans cette venue au monde il perd le cordon, le placenta, l’enveloppe amniotique, la pression utérine. Et tous les rythmes inhérents au corps maternel (coeur-respiration-marche). Du monde liquide, il passe au monde solide ; d’un univers chaud il passe à un univers froid. Ainsi naître au monde est déjà une rupture dans la continuité d’être que nous pouvons percevoir comme une mort.
Cet enfant Divin qui n’a pas de masse fait son entrée au monde avec des pertes ; il fait l’expérience de la
dépression originelle et a un besoin vital de rétablir le lien entre son existence prénatale et son existence postnatale.
Si l’enfant est accueilli par le corps de la mère (réflexe de fouissement, empreinte, pression des bras, rythme cardiaque, respiratoire) et par le regard de celle-ci ou d’un autre être humain,” il n’y aura pas de rupture, selon Jean Marie Delassus pédopsychiatre et philosophe, mais un saut non pas dans l’inconnu mais dans le reconnu. Cet échange, qui se poursuit ensuite par des soins aimants, rend ce monde acceptable. Quand au couple, il découvre l’infini dans les yeux de son bébé, et se retrouve alors dans la position de parents grâce au partage de cette émotion”.
Ainsi ce lien peut se faire dans un corps à corps physique mais aussi dans une communion empathique d’être à être qui s’appelle la Présence. Cette Présence faite d’une attention légère et totale dont nous pouvons bénéficier auprès d’un sage, d’un éveillé.....et qu’une maman heureuse d’accueillir son enfant a de manière naturelle car c’est fondamentalement sa vraie nature.
Si il y a eu beaucoup de ruptures dans cette période post-natale, cela va constituer une racine sur laquelle vont venir s’empiler d’autres traumas ayant la même anatomie. Mais il arrive que ces ruptures post-natales aient déjà une origine plus profonde datant de la conception ou de la vie intra-utérine. L’expérience d’être mère est conditionnée par l’expérience de petite fille qui s’inscrit dans une lignée maternelle. Comment être une mère accueillante quand nous n’avons pas reçu cet enveloppement en tant que petite, quand dans la lignée de femmes la tendresse, la douceur étaient étrangères ?
Par ailleurs, il semblerait que l’expérience de notre Nature Divine soit fondamentale dans cette période péri-natale et qu’elle laisse en nous une nostalgie qui va nourrir nos recherches “spirituelles” ultérieures.
Mais cette expérience d’unité originelle n’est pas auto-consciente. Le bébé ne sait pas qu’il est Conscience sans contenu, Vacuité, UN. Il n’ a pas encore de concepts pour nommer la NON-CHOSE, pour nommer le NON-NÉ, pas plus que pour nommer ce corps, cette tête, ces pensées, ces désirs, ces pulsions de vie ou de mort. Le bébé EST.
La perte de cette perception d’unité va nous conduire vers la quête du Soi de façon consciente. Pour entrer dans l’expérience de la co-naissance où nous savons que nous sommes Conscience.
Christiane Perreau