Partage de Marie à propos des sentiments parasites
En lisant avec intérêt le sujet du mouvement interrompu, j’ai eu spontanément le souhait de répondre en donnant un point de vue suivant l’Analyse Transactionnelle d’Éric Berne, puis j’ai « interrompu ce
mouvement » et cela m’a montré que ce sentiment, la spontanéité, peut être très fortement réprimée dans l’enfance (ce fut mon cas) pour adopter des comportements de conformité dont on peut mesurer la puissance d’invalidation dés lors que nous entreprenons un travail de connaissance et de conscience de soi.
Berne a conçu un concept de fonctionnement de « sentiments parasites ou rackets » qui sont des sentiments de substitution, des sentiments écrans à la place de l’expression d’un sentiment ou émotion authentique et profond. Ce sentiment, adopté et exprimé par le tout petit enfant, face à ses parents, parce que plus
« acceptable » et ainsi obtenir ce dont il a besoin : amour, reconnaissance, existence, protection, intérêt,
etc. .. restera dans la vie de la personne devenue adulte et se manifestera compulsivement, en fonction d’un événement extérieur (processus d’élastique ou de restimulation) mais sera inapproprié à la situation.
Au moins deux raisons essentielles à cela : d’une part il n’est plus en face des « mêmes figures d’autorité », donc pas les mêmes enjeux, d’autre part « il n’est plus un enfant », ainsi ce « racket » aura perdu de son efficacité, la réponse ne sera pas satisfaisante, d’où les sentiments de frustration, de déception, de colère, tristesse, etc…qui pourront amener la personne à « ré-aménager » son racket au bénéfice d’un autre ; c’est un peu comme la formule « un racket peut en cacher un autre ».
Le déguisement de ces sentiments ou émotions entraîne une inadaptation et contraint la personne devenue adulte à manipuler son environnement pour obtenir ce qu’il obtenait enfant sans avoir à le « demander » d’une façon directe mais en le « quémandant » à travers l’expression du sentiment choisi pour être le plus efficace .
Si la colère est un sentiment qui lui procure une remontrance de type, fessée, punition, isolement de la part des parents et que son besoin, à ce moment là, est d’attirer l’attention, il gardera ce sentiment parasite, parce qu’efficace : on le reconnaît, on s’occupe de lui, on n’est pas indifférent, ainsi, chaque fois qu’il aura besoin d’attention 20, 30, 50, ans plus tard, il aura des accès de colère incontrôlés et pas adéquats à la situation présente. Il se montrera dans des attitudes de comportement : amertume, provocant, hostile, rancunier, suffisant, agacé, etc …
Il en est de même des autres sentiments que sont la tristesse, la joie, la peur. C’est la même structure scénarique qui se développe. Berne donnait le nom de scénario, de pièce de théâtre. Le but est d’obtenir, par un « chantage affectif » ce que l’on ne peut demander délibérément. La demande étant, chez le tout petit enfant, son besoin d’amour et de toute puissance de ses parents.
Pour le sentiment de tristesse, pour être reconnue à travers lui, la personne montrera des attitudes de comportement : honteux, désespéré, léthargique, nostalgique, fatigué, ennuyé, malheureux, etc …
Pour le sentiment de joie, pour être reconnue à travers lui (enfant c’était le rayon de soleil des parents), la personne montrera des attitudes de comportement : agréable, exubérant, en forme, plein, d’espoir, etc …
Pour le sentiment de peur, pour être reconnue à travers lui, la personne montrera des attitudes de comportement : anxieux, modeste, coupable, inhibé, nerveux, plein d’appréhension, angoissé, timide, etc….
Le danger de la persistance des sentiments parasites est qu’ils ouvrent la porte à des jeux scénariques de : Victime, Sauveur, Persécuteur, apportant et confirmant au parasiteur le Bénéfice (ce qu’il obtenait enfant par le même stratagème, de ses parents) Secondaire (inconscient) Négatif (profondément dommageable dans l’ignorance de l’origine de ce comportement). Le B.S.N. est ce que la personne devenue adulte cherche à obtenir dans ses relations avec les autres, ignorant que les autres ne font pas partie du cadre de référence de son enfance.
Pourquoi garder ces fonctionnements lorsqu’ils s’avèrent moins efficaces une fois devenu adulte ? probablement, mais c’est mon point de vue, pour une speudo-sécurité, en ne prenant pas le risque d’exprimer des émotions « non autorisées » et ainsi éviter le rejet ou jugement. En le mentionnant je constate que ces agissements ont un lien très proche avec « les méfaits » qui entraînent justifications et mensonges.
L’issue favorable étant de pouvoir reconnaître et confronter ces sentiments parasites lorsqu’ils apparaissent, d’une manière toujours exacerbés, par rapport à la situation présente.
Colère, tristesse, joie, peur comme sentiments parasites ou déguisés peuvent être remplacés par Colère, Tristesse, Joie, Peur en tant que sentiments authentiques et appropriés à l’instant présent par un Adulte Responsable.
Reconnaître ses rackets permet à la personne en exprimant ses émotions véritables, authentiques, d’ouvrir un espace d’énergie et de créativité.
Merci à toi Christiane, qui me donne l’occasion de m’exprimer, merci aux partages de tous.
Commentaire de Christiane
Merci Marie pour ce partage qui permet de comprendre qu'il y a des émotions secondaires qui cachent des émotions primaires et que ce sont ces dernières que nous cherchons à libérer dans le travail de constellations.
Je reviendrai ultérieurement sur ce sujet.
bonne lecture à vous.
mouvement » et cela m’a montré que ce sentiment, la spontanéité, peut être très fortement réprimée dans l’enfance (ce fut mon cas) pour adopter des comportements de conformité dont on peut mesurer la puissance d’invalidation dés lors que nous entreprenons un travail de connaissance et de conscience de soi.
Berne a conçu un concept de fonctionnement de « sentiments parasites ou rackets » qui sont des sentiments de substitution, des sentiments écrans à la place de l’expression d’un sentiment ou émotion authentique et profond. Ce sentiment, adopté et exprimé par le tout petit enfant, face à ses parents, parce que plus
« acceptable » et ainsi obtenir ce dont il a besoin : amour, reconnaissance, existence, protection, intérêt,
etc. .. restera dans la vie de la personne devenue adulte et se manifestera compulsivement, en fonction d’un événement extérieur (processus d’élastique ou de restimulation) mais sera inapproprié à la situation.
Au moins deux raisons essentielles à cela : d’une part il n’est plus en face des « mêmes figures d’autorité », donc pas les mêmes enjeux, d’autre part « il n’est plus un enfant », ainsi ce « racket » aura perdu de son efficacité, la réponse ne sera pas satisfaisante, d’où les sentiments de frustration, de déception, de colère, tristesse, etc…qui pourront amener la personne à « ré-aménager » son racket au bénéfice d’un autre ; c’est un peu comme la formule « un racket peut en cacher un autre ».
Le déguisement de ces sentiments ou émotions entraîne une inadaptation et contraint la personne devenue adulte à manipuler son environnement pour obtenir ce qu’il obtenait enfant sans avoir à le « demander » d’une façon directe mais en le « quémandant » à travers l’expression du sentiment choisi pour être le plus efficace .
Si la colère est un sentiment qui lui procure une remontrance de type, fessée, punition, isolement de la part des parents et que son besoin, à ce moment là, est d’attirer l’attention, il gardera ce sentiment parasite, parce qu’efficace : on le reconnaît, on s’occupe de lui, on n’est pas indifférent, ainsi, chaque fois qu’il aura besoin d’attention 20, 30, 50, ans plus tard, il aura des accès de colère incontrôlés et pas adéquats à la situation présente. Il se montrera dans des attitudes de comportement : amertume, provocant, hostile, rancunier, suffisant, agacé, etc …
Il en est de même des autres sentiments que sont la tristesse, la joie, la peur. C’est la même structure scénarique qui se développe. Berne donnait le nom de scénario, de pièce de théâtre. Le but est d’obtenir, par un « chantage affectif » ce que l’on ne peut demander délibérément. La demande étant, chez le tout petit enfant, son besoin d’amour et de toute puissance de ses parents.
Pour le sentiment de tristesse, pour être reconnue à travers lui, la personne montrera des attitudes de comportement : honteux, désespéré, léthargique, nostalgique, fatigué, ennuyé, malheureux, etc …
Pour le sentiment de joie, pour être reconnue à travers lui (enfant c’était le rayon de soleil des parents), la personne montrera des attitudes de comportement : agréable, exubérant, en forme, plein, d’espoir, etc …
Pour le sentiment de peur, pour être reconnue à travers lui, la personne montrera des attitudes de comportement : anxieux, modeste, coupable, inhibé, nerveux, plein d’appréhension, angoissé, timide, etc….
Le danger de la persistance des sentiments parasites est qu’ils ouvrent la porte à des jeux scénariques de : Victime, Sauveur, Persécuteur, apportant et confirmant au parasiteur le Bénéfice (ce qu’il obtenait enfant par le même stratagème, de ses parents) Secondaire (inconscient) Négatif (profondément dommageable dans l’ignorance de l’origine de ce comportement). Le B.S.N. est ce que la personne devenue adulte cherche à obtenir dans ses relations avec les autres, ignorant que les autres ne font pas partie du cadre de référence de son enfance.
Pourquoi garder ces fonctionnements lorsqu’ils s’avèrent moins efficaces une fois devenu adulte ? probablement, mais c’est mon point de vue, pour une speudo-sécurité, en ne prenant pas le risque d’exprimer des émotions « non autorisées » et ainsi éviter le rejet ou jugement. En le mentionnant je constate que ces agissements ont un lien très proche avec « les méfaits » qui entraînent justifications et mensonges.
L’issue favorable étant de pouvoir reconnaître et confronter ces sentiments parasites lorsqu’ils apparaissent, d’une manière toujours exacerbés, par rapport à la situation présente.
Colère, tristesse, joie, peur comme sentiments parasites ou déguisés peuvent être remplacés par Colère, Tristesse, Joie, Peur en tant que sentiments authentiques et appropriés à l’instant présent par un Adulte Responsable.
Reconnaître ses rackets permet à la personne en exprimant ses émotions véritables, authentiques, d’ouvrir un espace d’énergie et de créativité.
Merci à toi Christiane, qui me donne l’occasion de m’exprimer, merci aux partages de tous.
Commentaire de Christiane
Merci Marie pour ce partage qui permet de comprendre qu'il y a des émotions secondaires qui cachent des émotions primaires et que ce sont ces dernières que nous cherchons à libérer dans le travail de constellations.
Je reviendrai ultérieurement sur ce sujet.
bonne lecture à vous.