Comment gérer les traumatismes reçus dans l'enfance
Commentaire d'Isabelle
Réponse de Christiane
bonjour
Ma question est sans doute naïve mais j'ai un doute. Est-il possible, utile, souhaitable d'exprimer notre ressenti, notre vécu, directement au parent concerné ou avec le thérapeute. J'ai écrit de nombreuses lettres à mon père dans ce sens, mais il semble totalement fermé, bien qu'il soit éloigné de ses cinq enfants pour cette même raison (sa violence qui nous faisait peur ), il ne contacte pas sa souffrance et continue à faire comme si de rien n'était. faut-il alors renoncer à dire à ce parent et à se protéger de ses attaques et sarcasmes répétés, ou à renoncer à le voir, y-a t-il une notion de pardon qui intervient dans ce renoncement ?
Le simple fait de voir sa souffrance suffit parfois à désamorcer la mienne mais souvent des bouffées de colère remontent qui auraient besoin d'être entendues par lui .
Ma question est sans doute naïve mais j'ai un doute. Est-il possible, utile, souhaitable d'exprimer notre ressenti, notre vécu, directement au parent concerné ou avec le thérapeute. J'ai écrit de nombreuses lettres à mon père dans ce sens, mais il semble totalement fermé, bien qu'il soit éloigné de ses cinq enfants pour cette même raison (sa violence qui nous faisait peur ), il ne contacte pas sa souffrance et continue à faire comme si de rien n'était. faut-il alors renoncer à dire à ce parent et à se protéger de ses attaques et sarcasmes répétés, ou à renoncer à le voir, y-a t-il une notion de pardon qui intervient dans ce renoncement ?
Le simple fait de voir sa souffrance suffit parfois à désamorcer la mienne mais souvent des bouffées de colère remontent qui auraient besoin d'être entendues par lui .
Réponse de Christiane
Exprimer directement son ressenti à un parent alors qu'il y a eu violence ne sert souvent à rien, surtout si cette souffrance est dite avec des reproches, de la colère, des revendications, avec tu m'as fait ceci ou cela, dans l'espoir d'une reconnaissance du mal enduré, d'un changement de comportement du parent. Même sans violence, c'est souvent déjà très difficile pour un parent d'entendre qu'il a blessé, frustré son enfant ; heureusement les nouvelles générations de parents sont plus à l"écoute de leurs enfants et cherchent à les comprendre !
Le parent se ferme alors, se sentant jugé, agressé même et il ne peut pas comprendre car sa réalité est différente. Il n'a pas conscience du mal qu'il a causé ce que nous montre très souvent les constellations.
Ainsi quelqu'un qui a causé du tort à une autre personne (parent violent, incestueux, violeur, meurtrier) se protège ; il est comme dans une cuirasse et il ne ressent ni affects ni culpabilité. Il affiche une indifférence déconcertante allant jusqu'à ignorer sa victime. Il est déconnecté de la réalité ce qui lui permet de rester ave une bonne conscience.
Lors d'une constellation, pour lui permettre de ressentir, il sera alors important d'apporter du soutien à cette personne, son père par exemple ou une personne bénéfique ou les parents de la victime en cas de meurtre ou une force symbolique comme la sagesse, l'amour, l'ordre.
Il sera nécessaire d'aller regarder ce que la personne (le parent défaillant) a vécu en tant qu'enfant : a t-elle été maltraitée, a t-elle connu l'inceste, la folie, a t-elle été en contact avec une énergie
destructrice ? quel lien a t-elle eu avec ses propres parents, dans sa lignée maternelle ou paternelle ?
Toutes ces actions lui permettront alors d'être touché, de commencer à s"ouvrir et à ressentir le poids de sa culpabilté, ses actes dont elle se défendait jusqu'ici.
C'est seulement ensuite que cette personne sera amenée à prendre responsabilité pour ses fautes ce qui soulagera la victime, l'enfant battu, méprisé, humilié car il peut commencer de comprendre son histoire et ainsi la faire sienne, aussi douloureuse soit-elle. Reconnaître ce qui est délie.
Il est donc préférable de travailler toutes ces souffrances en thérapie avant d'aller se confronter à un parent maltraitant, toxique.
Le thérapeute est à même d'écouter et de comprendre les souffrances qu'a vécu la personne dans son enfance. Il est là pour soutenir cette personne qui vit quelaue chose de douloureux et lui permettre de regarder sa souffrance, d'en faire l''expérience mais cette fois accompagné, et ainsi de donner du sens à l'innommable, à l'inacceptable. Car l'enfant s'est trouvé seul devant l'ingérable...Pour être en paix, il est nécessaire de travailler les différentes facettes de l'histoire, de revivre les traumas restés jusqu'ici en suspens, de débusquer les croyances invisibles et limitantes élaborées dans les moments douloureux. C'est un long travail.
En attendant, il est parfois nécessaire de prendre de la distance par rapport à cette famillle source d'insécurité afin de trouver un lien sécure ailleurs. L'enfant/adulte doit d'abord se protéger de ce qui l'a fait souffrir et ravive ses blessures d'enfant. Et parfois la blessure a été tellement invalidante qu'il n'y a pas d'autres solutions que de renoncer à cette famille. Et ce renoncement va s'accompagner de la reconnaissance que ces parents resteront toujours les parents (c'est un fait), malgré leurs fautes, leurs abus ou l'abandon. Il ne pourra pas y avoir d'autres parents que ces parents-là même si l'enfant refuse ses parents défailants et fantasme sur des parents idéaux.
C'est un mouvement délicat et essentiel que de dire "ce que tu m'as fait est très grave et j'en ai beaqucoup souffert, mais tu restes mon père, ma mère et je renonce à toi".
De mon point de vue, la notion de pardon n'entre pas en jeu et peut même être un piège. Celui qui pardonne n'est-il pas en train de renier sa souffrance, de se renier ? (Un article sur ce thème va paraître dans les jours à venir). Une faute reconnue, assumée n'a plus besoin d'être pardonnée. Assumer ses torts libère tant le parent que l'enfant. Et le but d'une constellation n'est pas de pardonner mais de pacifier, de dénouer les liens toxiques et restaurer des liens créateurs de vie.
Quand vous dites que le simple fait de voir la souffrance de votre père désamorce votre propre souffrance, c'est certainement que vous le comprenez, lui, son histoire, ses intrications. Cette compréhension est de l'amour. Mais, il est nécessaire d'être vigilant dans ces moments-là. En effet, est-ce l'adulte que vous êtes qui comprend l'intrication de son père, ses difficultés existentielles ou est-ce la petite fille qui voudrait apaiser la souffrance de son parent ?
Et s'il reste de la colère, c'est que des souffrances restent refoulées et qu'elles sont à accueillir. Et cette colère peut être entendue dans un processus de transformation qu'est une thérapie, une constellation. C'est là que la réconciliation avec vous-même et avec votre père peut se faire. Et peut être qu'ensuite, il pourra entendre certaines de vos rélaités. Et peut-être n'en éprouverez-vous plus le besoin car vos images parentales seront apaisées.
Le parent se ferme alors, se sentant jugé, agressé même et il ne peut pas comprendre car sa réalité est différente. Il n'a pas conscience du mal qu'il a causé ce que nous montre très souvent les constellations.
Ainsi quelqu'un qui a causé du tort à une autre personne (parent violent, incestueux, violeur, meurtrier) se protège ; il est comme dans une cuirasse et il ne ressent ni affects ni culpabilité. Il affiche une indifférence déconcertante allant jusqu'à ignorer sa victime. Il est déconnecté de la réalité ce qui lui permet de rester ave une bonne conscience.
Lors d'une constellation, pour lui permettre de ressentir, il sera alors important d'apporter du soutien à cette personne, son père par exemple ou une personne bénéfique ou les parents de la victime en cas de meurtre ou une force symbolique comme la sagesse, l'amour, l'ordre.
Il sera nécessaire d'aller regarder ce que la personne (le parent défaillant) a vécu en tant qu'enfant : a t-elle été maltraitée, a t-elle connu l'inceste, la folie, a t-elle été en contact avec une énergie
destructrice ? quel lien a t-elle eu avec ses propres parents, dans sa lignée maternelle ou paternelle ?
Toutes ces actions lui permettront alors d'être touché, de commencer à s"ouvrir et à ressentir le poids de sa culpabilté, ses actes dont elle se défendait jusqu'ici.
C'est seulement ensuite que cette personne sera amenée à prendre responsabilité pour ses fautes ce qui soulagera la victime, l'enfant battu, méprisé, humilié car il peut commencer de comprendre son histoire et ainsi la faire sienne, aussi douloureuse soit-elle. Reconnaître ce qui est délie.
Il est donc préférable de travailler toutes ces souffrances en thérapie avant d'aller se confronter à un parent maltraitant, toxique.
Le thérapeute est à même d'écouter et de comprendre les souffrances qu'a vécu la personne dans son enfance. Il est là pour soutenir cette personne qui vit quelaue chose de douloureux et lui permettre de regarder sa souffrance, d'en faire l''expérience mais cette fois accompagné, et ainsi de donner du sens à l'innommable, à l'inacceptable. Car l'enfant s'est trouvé seul devant l'ingérable...Pour être en paix, il est nécessaire de travailler les différentes facettes de l'histoire, de revivre les traumas restés jusqu'ici en suspens, de débusquer les croyances invisibles et limitantes élaborées dans les moments douloureux. C'est un long travail.
En attendant, il est parfois nécessaire de prendre de la distance par rapport à cette famillle source d'insécurité afin de trouver un lien sécure ailleurs. L'enfant/adulte doit d'abord se protéger de ce qui l'a fait souffrir et ravive ses blessures d'enfant. Et parfois la blessure a été tellement invalidante qu'il n'y a pas d'autres solutions que de renoncer à cette famille. Et ce renoncement va s'accompagner de la reconnaissance que ces parents resteront toujours les parents (c'est un fait), malgré leurs fautes, leurs abus ou l'abandon. Il ne pourra pas y avoir d'autres parents que ces parents-là même si l'enfant refuse ses parents défailants et fantasme sur des parents idéaux.
C'est un mouvement délicat et essentiel que de dire "ce que tu m'as fait est très grave et j'en ai beaqucoup souffert, mais tu restes mon père, ma mère et je renonce à toi".
De mon point de vue, la notion de pardon n'entre pas en jeu et peut même être un piège. Celui qui pardonne n'est-il pas en train de renier sa souffrance, de se renier ? (Un article sur ce thème va paraître dans les jours à venir). Une faute reconnue, assumée n'a plus besoin d'être pardonnée. Assumer ses torts libère tant le parent que l'enfant. Et le but d'une constellation n'est pas de pardonner mais de pacifier, de dénouer les liens toxiques et restaurer des liens créateurs de vie.
Quand vous dites que le simple fait de voir la souffrance de votre père désamorce votre propre souffrance, c'est certainement que vous le comprenez, lui, son histoire, ses intrications. Cette compréhension est de l'amour. Mais, il est nécessaire d'être vigilant dans ces moments-là. En effet, est-ce l'adulte que vous êtes qui comprend l'intrication de son père, ses difficultés existentielles ou est-ce la petite fille qui voudrait apaiser la souffrance de son parent ?
Et s'il reste de la colère, c'est que des souffrances restent refoulées et qu'elles sont à accueillir. Et cette colère peut être entendue dans un processus de transformation qu'est une thérapie, une constellation. C'est là que la réconciliation avec vous-même et avec votre père peut se faire. Et peut être qu'ensuite, il pourra entendre certaines de vos rélaités. Et peut-être n'en éprouverez-vous plus le besoin car vos images parentales seront apaisées.