Une expérience partagée par Annie suite à la prière
Annie écrit
Merci pour ce texte très instructif. C'est tout à fait passionnant de le dire à haute voix et de regarder les identités frétiller et commenter la chose. De même, de voir les différences (et les points communs) lorsque je dis "chère Maman ou cher Papa"...
Pour les 2, la première strophe est difficile d'emblée, "je le prends au prix que cela t’a coûté" ça semble raide... mais je pense qu'en le répétant chaque matin, ça doit pouvoir faire son chemin dans la conscience.
Quand je dis "chère Maman," c'est une note d'angoisse, d'étouffement, dans la poitrine (coeur, poumons).
Quand je dis "cher Papa", c'est une note de défi, de provocation, de sacrifice, de passage à l'acte.
Les 2 fois c'est un risque vital.
Pour la 3ème strophe, "si je le peux je le transmettrai" les 2 fois, ce qui vient d'emblée c'est : c'est déjà transmis, c'est déjà fait, fait re-fait et re-re-fait pour le meilleur et pour le pire !
Je suppose que cela a à voir avec mes 3 enfants ...
Pour la 4ème et la 5ème, par contre, les difficultés sont différentes.
Dans "chère Maman, le "tu peux m’avoir comme fille" a vraiment du mal à passer, un peu comme le "tu es la grande et moi la petite" Quoique cette dernière proposition soit moins réactive (je sens que la constellation faite avec toi en janvier a fait bouger les choses). Par contre, le "Tu donnes... Je prends" étonnament passe très bien, impression de grande satisfaction.
Pour "cher papa", c'est complètement l'inverse ! La seule difficulté est dans le "Tu donnes... Je prends " qui me semble totalement faux, j'entends crier "il prend et moi je dois donner !"
La dernière strophe est la seule tranquille, impression de grand amour mutuel, à 2, à 3, à l'infini...
Voilà pour mon partage,
Encore merci
Commentaire de Christiane
Merci Annie de nous offrir les fruits de ton expérience qui est riche. Elle te permet de voir quelques identités et quelques obstacles ou contre-intentions sur le chemin de prendre père et mère. Conscientiser ce qui vient, quoique ce soit, c'est déjà désintégrer ce qui est difficile dans cette relation enfant-parents qui empêche de prendre, de jouir de ce don de la vie.
La 3ème strophe concerne effectivement notre descendance. En transmettant la vie à notre tour, nous rééquilibrons le flux donner/prendre. Nous ne pouvons rendre à nos parents ce don de la vie, même si nous donnons aussi à nos parents. Le déséquilibre peut être atténuer mais pas annuler.
La façon de rééquilibrer est de transmettre à nos enfants ce que nous avons reçu de nos propres parents.
Et pour quelqu'un qui ne pourrait pas le faire, la direction serait de faire quelque chose de bien, de beau dans son existence, quelque chose dont les autres puissent profiter. Et cela peut prendre différentes formes comme enseigner, créer de la musique, ouvrir un centre de formation. En redonnant aux autres, nous nous libérons des "dettes" que nous avons contractées en recevant et en prenant.
Pour la 4ème strophe, elle a l'avantage à mettre en évidence la qualité de lien que nous avons avec nos parents : avons-nous la position d'enfants ou celle de parents de nos parents ? l'une est signe d'ordre, l'autre de désordre.
Je te souhaite de continuer ce processus et de nous tenir informer des évolutions.
Merci pour ce texte très instructif. C'est tout à fait passionnant de le dire à haute voix et de regarder les identités frétiller et commenter la chose. De même, de voir les différences (et les points communs) lorsque je dis "chère Maman ou cher Papa"...
Pour les 2, la première strophe est difficile d'emblée, "je le prends au prix que cela t’a coûté" ça semble raide... mais je pense qu'en le répétant chaque matin, ça doit pouvoir faire son chemin dans la conscience.
Quand je dis "chère Maman," c'est une note d'angoisse, d'étouffement, dans la poitrine (coeur, poumons).
Quand je dis "cher Papa", c'est une note de défi, de provocation, de sacrifice, de passage à l'acte.
Les 2 fois c'est un risque vital.
Pour la 3ème strophe, "si je le peux je le transmettrai" les 2 fois, ce qui vient d'emblée c'est : c'est déjà transmis, c'est déjà fait, fait re-fait et re-re-fait pour le meilleur et pour le pire !
Je suppose que cela a à voir avec mes 3 enfants ...
Pour la 4ème et la 5ème, par contre, les difficultés sont différentes.
Dans "chère Maman, le "tu peux m’avoir comme fille" a vraiment du mal à passer, un peu comme le "tu es la grande et moi la petite" Quoique cette dernière proposition soit moins réactive (je sens que la constellation faite avec toi en janvier a fait bouger les choses). Par contre, le "Tu donnes... Je prends" étonnament passe très bien, impression de grande satisfaction.
Pour "cher papa", c'est complètement l'inverse ! La seule difficulté est dans le "Tu donnes... Je prends " qui me semble totalement faux, j'entends crier "il prend et moi je dois donner !"
La dernière strophe est la seule tranquille, impression de grand amour mutuel, à 2, à 3, à l'infini...
Voilà pour mon partage,
Encore merci
Commentaire de Christiane
Merci Annie de nous offrir les fruits de ton expérience qui est riche. Elle te permet de voir quelques identités et quelques obstacles ou contre-intentions sur le chemin de prendre père et mère. Conscientiser ce qui vient, quoique ce soit, c'est déjà désintégrer ce qui est difficile dans cette relation enfant-parents qui empêche de prendre, de jouir de ce don de la vie.
La 3ème strophe concerne effectivement notre descendance. En transmettant la vie à notre tour, nous rééquilibrons le flux donner/prendre. Nous ne pouvons rendre à nos parents ce don de la vie, même si nous donnons aussi à nos parents. Le déséquilibre peut être atténuer mais pas annuler.
La façon de rééquilibrer est de transmettre à nos enfants ce que nous avons reçu de nos propres parents.
Et pour quelqu'un qui ne pourrait pas le faire, la direction serait de faire quelque chose de bien, de beau dans son existence, quelque chose dont les autres puissent profiter. Et cela peut prendre différentes formes comme enseigner, créer de la musique, ouvrir un centre de formation. En redonnant aux autres, nous nous libérons des "dettes" que nous avons contractées en recevant et en prenant.
Pour la 4ème strophe, elle a l'avantage à mettre en évidence la qualité de lien que nous avons avec nos parents : avons-nous la position d'enfants ou celle de parents de nos parents ? l'une est signe d'ordre, l'autre de désordre.
Je te souhaite de continuer ce processus et de nous tenir informer des évolutions.
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Voir à travers nos constructions mentales permet de découvrir l’espace de clarté et de paix,
au plus profond de nous.
Une présence transparente, un silence naturel
et une joie sans objet,
émergent lorsque le mental se tait
et que l’on est simplement présent à ce qui est, dans l’instant.
Peter Fenner
au plus profond de nous.
Une présence transparente, un silence naturel
et une joie sans objet,
émergent lorsque le mental se tait
et que l’on est simplement présent à ce qui est, dans l’instant.
Peter Fenner