Prendre son père
Il est difficile pour un homme de parler de son père,
car, pour lui, c'est prendre le risque de remettre en question la figure paternelle,
surtout si l'identification à ce père a été contrariée
par différentes blessures (violence, indifférence, absence),
libérer sa parole, peut être source de culpabilité.
Mais nommer les carences d'amour ou d'attention est l'un des passages obligés
pour prendre le chemin de la réconciliation et de la reconstruction de soi.
Nicole Fabre - Blessures d'enfancecar, pour lui, c'est prendre le risque de remettre en question la figure paternelle,
surtout si l'identification à ce père a été contrariée
par différentes blessures (violence, indifférence, absence),
libérer sa parole, peut être source de culpabilité.
Mais nommer les carences d'amour ou d'attention est l'un des passages obligés
pour prendre le chemin de la réconciliation et de la reconstruction de soi.
Conséquences systémiques d'une relation au père déficiente
Christiane Perreau
Christiane Perreau
Quand la relation au père est distordue, malade, absente, empêchée suite à des intrications dans le système d'origine ou actuel, cela cause de nouveaux effets, de nouveaux désordres que nous pouvons observer et qui peuvent avoir des conséquences graves sur les enfants dont voici deux exemples :
Ainsi une fille qui perçoit son père en danger (lui-même étant pris dans une identification à son propre père ou un ancêtre ayant eu un destin difficile) peut devenir anorexique ; elle est dans un mouvement de sauver son père et dit intérieurement “Papa, je suis malade à ta place ou je vais disparaître à ta place”. L’enfant pense qu’ainsi, en disparaissant, il va préserver la vie ou la santé de son père. L’enfant n’ayant pas la notion de temps peut manifester les symptômes à l’adolescence alors que son père est mort dans sa toute petite enfance. l'enfant a pris une décision lorsqu'il percevait la difficulté de son père, décision totalement oubliée sur le plan conscient mais qui reste puissamment active dans le temps présent de la personne.
Ou une mère dénigre beaucoup le père, disant ou laissant entendre que tout ce qui vient d’elle est bon alors que ce qui vient du père est mauvais ; ou la mère ne donne pas accès au père, soit d’une manière physique, soit affectivement (dénigrement du père, mise en position de l'enfant comme le "petit homme", le consolateur, le confident).
Cela empêche l’enfant de prendre son père, de profiter de son énergie vitale, de ses valeurs, de l’appui de la lignée masculine. Alors des enfants vont développer des compensations comme celles de prendre en trop certains produits comme des drogues, de l’alcool, du tabac. C’est le terrain des dépendances, des déviances. En prenant en trop certaines choses, l’enfant veut montrer à sa mère que quelque chose est mauvais pour lui jusqu’à lui nuire. C’est une façon de se venger de la mère mais aussi de payer la non-loyauté au père.
Nous retrouvons aussi cette dynamique chez les personnes boulimiques. En effet, l’enfant qui mange est ainsi loyal à sa mère et en vomissant, il est loyal à son père.
Il est important d’avoir à l’esprit que les enfants sont loyaux au parent perçu comme le plus faible.
Et rejeter un parent c’est comme l’exclure ce qui ouvre la porte aux intrications ou aux expiations. Un enfant qui ne peut prendre ses deux parents pleinement sera comme incomplet et ressentira un vide qui s’exprimera par des tendances dépressives.
Nous somme nés de nos parents, nous portons 50 % des gênes de notre mère et 50 % de ceux de notre père et nous n’aurons pas d’autres parents que ces deux-là. Prendre ces deux parents n’a rien à voir avec leurs comportements mais avec le seul fait qu’ils nous ont transmis la Vie.
Reconnaître cela permet de mieux intégrer les bonnes choses de l’existence. En rejetant les parents, nous rejetons ce qui est bon comme ce qui est mauvais. En rejetant les parents, nous nous rejetons.
En prenant nos parents, nous pouvons faire le tri de ce qui est bon pour nous et laisser ce qui ne nous appartient pas ou ne nous convient pas. Nous pouvons alors prendre appui sur la force vitale qui vient d'eux et créer notre propre chemin, selon nos propres valeurs.
Nous pouvons dire intérieurement : "ce que tu m'as donné (sous-entendu la Vie), c' est beaucoup et pour ce qui m'a manqué, je m'en occupe et à ma façon" . C’est un long chemin qui demande parfois du temps. Mais prendre ce qui vient d’eux facilite la séparation et l’autonomie.
Ainsi une fille qui perçoit son père en danger (lui-même étant pris dans une identification à son propre père ou un ancêtre ayant eu un destin difficile) peut devenir anorexique ; elle est dans un mouvement de sauver son père et dit intérieurement “Papa, je suis malade à ta place ou je vais disparaître à ta place”. L’enfant pense qu’ainsi, en disparaissant, il va préserver la vie ou la santé de son père. L’enfant n’ayant pas la notion de temps peut manifester les symptômes à l’adolescence alors que son père est mort dans sa toute petite enfance. l'enfant a pris une décision lorsqu'il percevait la difficulté de son père, décision totalement oubliée sur le plan conscient mais qui reste puissamment active dans le temps présent de la personne.
Ou une mère dénigre beaucoup le père, disant ou laissant entendre que tout ce qui vient d’elle est bon alors que ce qui vient du père est mauvais ; ou la mère ne donne pas accès au père, soit d’une manière physique, soit affectivement (dénigrement du père, mise en position de l'enfant comme le "petit homme", le consolateur, le confident).
Cela empêche l’enfant de prendre son père, de profiter de son énergie vitale, de ses valeurs, de l’appui de la lignée masculine. Alors des enfants vont développer des compensations comme celles de prendre en trop certains produits comme des drogues, de l’alcool, du tabac. C’est le terrain des dépendances, des déviances. En prenant en trop certaines choses, l’enfant veut montrer à sa mère que quelque chose est mauvais pour lui jusqu’à lui nuire. C’est une façon de se venger de la mère mais aussi de payer la non-loyauté au père.
Nous retrouvons aussi cette dynamique chez les personnes boulimiques. En effet, l’enfant qui mange est ainsi loyal à sa mère et en vomissant, il est loyal à son père.
Il est important d’avoir à l’esprit que les enfants sont loyaux au parent perçu comme le plus faible.
Et rejeter un parent c’est comme l’exclure ce qui ouvre la porte aux intrications ou aux expiations. Un enfant qui ne peut prendre ses deux parents pleinement sera comme incomplet et ressentira un vide qui s’exprimera par des tendances dépressives.
Nous somme nés de nos parents, nous portons 50 % des gênes de notre mère et 50 % de ceux de notre père et nous n’aurons pas d’autres parents que ces deux-là. Prendre ces deux parents n’a rien à voir avec leurs comportements mais avec le seul fait qu’ils nous ont transmis la Vie.
Reconnaître cela permet de mieux intégrer les bonnes choses de l’existence. En rejetant les parents, nous rejetons ce qui est bon comme ce qui est mauvais. En rejetant les parents, nous nous rejetons.
En prenant nos parents, nous pouvons faire le tri de ce qui est bon pour nous et laisser ce qui ne nous appartient pas ou ne nous convient pas. Nous pouvons alors prendre appui sur la force vitale qui vient d'eux et créer notre propre chemin, selon nos propres valeurs.
Nous pouvons dire intérieurement : "ce que tu m'as donné (sous-entendu la Vie), c' est beaucoup et pour ce qui m'a manqué, je m'en occupe et à ma façon" . C’est un long chemin qui demande parfois du temps. Mais prendre ce qui vient d’eux facilite la séparation et l’autonomie.

La relation au père
Brigitte Asselineau
Peut-être vous êtes-vous posé certaines questions comme :
Pourquoi ai-je peur de l’autorité ? Pourquoi je ne supporte pas les remarques de mes supérieurs ? Pourquoi la relation avec mon fils est si difficile ?
Pourquoi suis-je si soumis (e) ? etc.
Peut-être que vous vous demandez quelle relation vous avez eue avec votre père. Ou quelle est la place et le rôle d’un père ?
Que nous soyons un homme ou une femme, le rôle du père a tout autant d'importance. La place du père est fondamentale dans la construction de l'enfant.
Le garçon se construira sur le modèle paternel, c’est à son père qu’il va s’identifier, tandis que la fille construira de son côté une image du sexe opposé.
C'est le père qui va nous séparer de la mère, ce qui va nous permettre de sortir de la relation duelle et fusionnelle. C'est lui qui va poser la Loi et nous permettre d'intégrer règles et limites. C'est encore lui qui va nous apporter sécurité, protection et repères. Tout ceci à condition qu'il ait pu remplir correctement son rôle.
Un père absent dans la relation à son enfant ou au contraire trop autoritaire, lui imposant des interdits injustifiés, créera chez l'enfant un sentiment d'insécurité. Le père devient alors une personne sur laquelle on ne peut pas compter ou une personne crainte. Cette image parentale, rejetante ou redoutée, sera par la suite projetée sur toute figure représentant l'autorité.
Ainsi au travers de nos relations, quelles soient familiales ou professionnelles, la façon dont notre père a laissé son empreinte dans notre psychisme sera réactivée, nous amenant parfois à répéter sans cesse les mêmes situations d'échec.
L'histoire de notre père va aussi laisser ses traces en nous. Ses insatisfactions et ses attentes, que nous avons gravées dans notre inconscient comme autant de rôles à jouer ou de tâches à accomplir vont, elles aussi, influencer notre vie. Ainsi nous allons chercher à être celui qu'il aurait aimé devenir, à réussir là où il a échoué ou à réparer des injustices qu'il a subies.
Au-delà de notre vie affective avec notre père il y a aussi l'histoire de notre lignée paternelle avec ses transmissions inconscientes. Qu'est-ce qui s'est véhiculé de générations en générations entraînant une image négative, voire parfois néfaste, du Père ou de celle d'un père totalement impuissant. Comment cette représentation familiale et transgénérationnelle a influencé notre propre vécu d'enfant mais aussi, et surtout, comment elle continue d'agir sur notre vie d'adulte. En raison du puissant lien qui nous unit à nos racines familiales nous allons essayer de rééquilibrer le système dans lequel nous sommes nés, bien souvent au détriment de nos propres désirs et de notre liberté.
Pour lui redonner sa place et retrouver la vôtre, nous vous proposons un atelier de deux jours pour aller à la rencontre du Père que vous avez intériorisé.
Deux jours qui vous amèneront un nouvel éclairage sur les relations que vous avez tissées avec votre père et votre lignée paternelle.
Brigitte Asselineau est psychothérapeute et anime avec Christiane Perreau les ateliers sur le mouvement interrompu. Nous avons conçu ces ateliers autour de 3 thèmes :
Pourquoi ai-je peur de l’autorité ? Pourquoi je ne supporte pas les remarques de mes supérieurs ? Pourquoi la relation avec mon fils est si difficile ?
Pourquoi suis-je si soumis (e) ? etc.
Peut-être que vous vous demandez quelle relation vous avez eue avec votre père. Ou quelle est la place et le rôle d’un père ?
Que nous soyons un homme ou une femme, le rôle du père a tout autant d'importance. La place du père est fondamentale dans la construction de l'enfant.
Le garçon se construira sur le modèle paternel, c’est à son père qu’il va s’identifier, tandis que la fille construira de son côté une image du sexe opposé.
C'est le père qui va nous séparer de la mère, ce qui va nous permettre de sortir de la relation duelle et fusionnelle. C'est lui qui va poser la Loi et nous permettre d'intégrer règles et limites. C'est encore lui qui va nous apporter sécurité, protection et repères. Tout ceci à condition qu'il ait pu remplir correctement son rôle.
Un père absent dans la relation à son enfant ou au contraire trop autoritaire, lui imposant des interdits injustifiés, créera chez l'enfant un sentiment d'insécurité. Le père devient alors une personne sur laquelle on ne peut pas compter ou une personne crainte. Cette image parentale, rejetante ou redoutée, sera par la suite projetée sur toute figure représentant l'autorité.
Ainsi au travers de nos relations, quelles soient familiales ou professionnelles, la façon dont notre père a laissé son empreinte dans notre psychisme sera réactivée, nous amenant parfois à répéter sans cesse les mêmes situations d'échec.
L'histoire de notre père va aussi laisser ses traces en nous. Ses insatisfactions et ses attentes, que nous avons gravées dans notre inconscient comme autant de rôles à jouer ou de tâches à accomplir vont, elles aussi, influencer notre vie. Ainsi nous allons chercher à être celui qu'il aurait aimé devenir, à réussir là où il a échoué ou à réparer des injustices qu'il a subies.
Au-delà de notre vie affective avec notre père il y a aussi l'histoire de notre lignée paternelle avec ses transmissions inconscientes. Qu'est-ce qui s'est véhiculé de générations en générations entraînant une image négative, voire parfois néfaste, du Père ou de celle d'un père totalement impuissant. Comment cette représentation familiale et transgénérationnelle a influencé notre propre vécu d'enfant mais aussi, et surtout, comment elle continue d'agir sur notre vie d'adulte. En raison du puissant lien qui nous unit à nos racines familiales nous allons essayer de rééquilibrer le système dans lequel nous sommes nés, bien souvent au détriment de nos propres désirs et de notre liberté.
Pour lui redonner sa place et retrouver la vôtre, nous vous proposons un atelier de deux jours pour aller à la rencontre du Père que vous avez intériorisé.
Deux jours qui vous amèneront un nouvel éclairage sur les relations que vous avez tissées avec votre père et votre lignée paternelle.
Brigitte Asselineau est psychothérapeute et anime avec Christiane Perreau les ateliers sur le mouvement interrompu. Nous avons conçu ces ateliers autour de 3 thèmes :
- prendre sa mère
- prendre son père
- prendre père et mère
Nul ne peut avoir de lien avec son prochain s’il n’en a d’abord avec lui-même.
Carl Gustav Jung
Carl Gustav Jung