La fonction de représentant

ATELIER CONSTELLATION DU 5/11/2022

  VENEZ VIVRE LA PLACE DE REPRÉSENTANTS,

AU SERVICE DE L'HARMONIE

LES HOMMES SONT LES BIENVENUS

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http://www.constellations-je-nous.com/2022/09/constellations-familiales-du-nouveau.html

Être représentant

Beaucoup de personnes qui n’ont jamais participé à une constellation se demandent « vais-je savoir faire ? ». Cet article a pour but de donner quelques réponses afin de mieux comprendre cette place de représentants.

Le représentant n’a pas un rôle à jouer comme un acteur a à le faire. Il est choisi par la personne qui constelle parmi les membres du groupe. Ce choix n’a rien à voir avec une ressemblance quelconque (physique ou émotionnelle) avec la personne représentée. Il peut être totalement arbitraire.

Ainsi, le client fait abstraction d’intentions ou d’idées préconçues. C’est une manière d’aller à la découverte de l’inconnu, de l’essentiel. Dans certains cas d’ailleurs, c’est le thérapeute qui choisit les représentants.

Ensuite, le client place les représentants dans l’espace, les uns par rapport aux autres. Pour se faire, il met ses mains sur les épaules du représentant et le conduit à une place, en fonction de ses perceptions et de la représentation qu’il a de son système.

Que ce soit le client ou le représentant, il est important qu’ils soient recueillis, centrés, vigilants, dans un état de réceptivité. Le client se laissent guidés par ses mouvements intérieurs, tout en étant présents à son système, à l’environnement et au représentant. Ainsi il peut trouver la juste place de chacun. À la fin, le client est parfois amené à rectifier une position. Tout cela se passe en silence. Enfin, il s’assied et observe ce qui se passe.

Le client ne doit donner aucune indication aux représentants ni chercher à le modeler dans une certaine position. Il est important que le client suive ses perceptions, ses impressions sans chercher à analyser ou comprendre. La profondeur de la constellation dépend de cet état de recueillement, de réceptivité à ce qui est ici et maintenant, sans jugement, sans a-priori.

Une fois choisi, le représentant doit se retirer momentanément de son histoire, de ses concepts, ses croyances ; il ne doit pas chercher à analyser, interpréter ce qui se révèle. Plus il tend vers cet état de neutralité et plus il est informé par « le champ qui sait ». Il n’a pas à imaginer, il a à rester ouvert au champ d’informations, de connaissances du système représenté, à l’écoute du moindre changement au niveau corporel, émotionnel.

Peut-être, il est poussé par une force à s’allonger au sol ou à traverser l’espace, attiré par quelque chose de lointain. Peut-être a-t-il une jambe qui devient raide ou des pieds qui sont scotchés au sol. Ou son regard est focalisé sur un point au sol et il ne voit rien d’autre. Ou bien, une grande tristesse ou de la colère l’envahissent. Ou il est pris par une grande agitation qui l’oblige à gesticuler sans cesse…

Le représentant peut aussi recevoir des messages comme « il manque quelqu’un » ou entendre un nom, un mot, avoir une image. Il peut ressentir des symptômes qui appartiennent à un membre de cette famille comme des difficultés à respirer chez un grand père gazé pendant la guerre de 14/18.

Il importe que le thérapeute veille à ce que les représentants ne soient pas pollués par leurs propres histoires ou leur besoin d’aider ou leur imaginaire. D’où l’importance d’avoir un minimum d’informations :

• Qui fait partie de la famille sans besoin de connaître les comportements
• Les faits majeurs qui ont blessé le système.

Maintenir cet état d’attention, de réceptivité est un exercice d’un haut gradient et c’est pour cela que le processus ne peut durer longtemps (3/4 d’heure – 1 H maxi). Au-delà l’attention et l’énergie se diluent. Alors les représentants risquent de mélanger ce qui leur appartient et ce qui appartient au système représenté.

Néanmoins, il arrive qu’un représentant soit perturbé par ses propres blessures. Le thérapeute qui contient le tout va percevoir ce changement :

----- Souvent ce n’est plus en accord avec la tendance que montrent les autres représentants qui peuvent même protester ; la personne qui constelle peut aussi être en désaccord voire frustrée.

----- l’énergie change ; çà n’avance plus, c’est plus lourd

----- certains représentants ont conscience qu’ils manifestent des indices qui leur sont propres. Dans ce cas-là, soit cette personne sort de la représentation et le thérapeute choisit une autre personne pour la remplacer ce qui ne perturbe en rien le processus, soit il fait un bref rituel qui permet au représentant de mettre de côté son histoire personnelle.

----- il arrive que des personnes tentent d’utiliser cette représentation pour leur compte, pour dramatiser quelque chose qui leur appartient ; c’est plus ou moins inconscient, sous l’emprise de leurs propres émotions. Mais, ils ne sont plus au service du système d’autrui. Là il est nécessaire de les arrêter très vite.

Certains animateurs permettent ce genre de choses ce qui est dommageable pour celui qui constelle ; il risque d’être perturbé, frustré, en colère et de se sentir très mal après sans trop savoir pourquoi. Ceci est aussi dommageable pour cette méthode si efficace. Ce n’est pas du théâtre ni un jeu de rôle.

Quand la constellation est terminée, le thérapeute indique aux représentants de se retirer de leur fonction, de l’histoire à laquelle ils s’étaient identifiés ; un pas de côté, un pas en arrière suffisent. Et si un  représentant reste identifié, le thérapeute lui fait faire un bref rituel et tout rentre dans l’ordre.

Pour conclure, tout le monde a les aptitudes à être représentant et mettre de côté sa propre histoire. Tout Être a cette capacité fondamentale d’atteindre quelque chose avec son attention et de s’en retirer consciemment. C’est un mouvement basique de la Vie. Et la constellation nous permet de l’exercer en toute conscience. Il se pourrait que plus nous le maitrisons, meilleure est notre existence.

Bonne lecture et vos questions sont les bienvenues.

Christiane Perreau (EI)