Q'est ce qui est vrai ??

Publié le par Christiane Perreau

Est vrai ce que nous croyons, tant que nous le croyons, tant que nous y adhérons et donnons toutes nos unités d’attention, de vie. Et ne vous y trompez pas, ces “vérités” ne sont que des réalités que les bouddhistes qualifient de réalités transitoires. Ces réalités, c’est nous qui les avons perçues, en vivant des expériences ingérables, submergeantes que nous avons interprétées, décodées à notre façon, pour survivre ; et comme nous vivons notre existence à partir de ces “vérités”, elles ne peuvent que devenir vraies pour nous, nous en avons la preuve puisque nous le vivons, sans voir que c’est nous qui faisons persister ces réalités. C’est ainsi que nous construisons nos filtres, notre mental, notre prison psychologique. Et nos pensées, nos intentions, nos émotions, nos actions sont toutes teintées de cette déformation dont nous ne sommes pas conscients.

 
Les bouddhistes parlent alors de toxines mentales, sources d’illusions, de souffrances, d’aberration. Ces toxines mentales obscurcissent les perceptions que nous avons de nous, du monde, des réalités objectives. Ce sont des racines, des causes dont nous ne sommes pas conscients mais dont nous expérimentons les effets. Nous vivons alors dans une distorsion de la réalité. Mais cela est vrai pour nous tant que nous n’avons pas pris conscience des mécanismes et des causes qui sont à l’origine de ces vécus. Et quand nous avons démonté cette aberration, il reste un souvenir, des faits et ce qui était vrai devient faux !!!!

Un exemple personnel : à un moment de ma clarification, je travaillais sur ma mère ; à chaque fois que je voyais quelque chose de négatif la concernant,  émergeait son contraire, un élément positif. C’était comme un jeu de ping-pong qui m’a permis de conscientiser toute la relativité de ce que je disais et avais vécu... Et ce fut un grand soulagement que d’être devenue libre de cette histoire. Il n’y avait plus de drame et j’éprouvais de la compassion pour ma mère, celle que j’avais eue et celle que je m’étais créée, dans mon esprit. J’étais juste à ce moment-là,  la Conscience qui contemplait ses histoires, ses créations.

Fondamentalement nous sommes la Vérité, immuable, infinie, sans définition, sans forme, sans masse, sans mouvement qui crée des réalités, des histoires auxquelles nous nous identifions, leur donnant ainsi vie, leur permettant d’être réelles. Mais ce ne sont que des histoires temporaires. C’est la Maya.... Et la Maya est une “illusion”.
Christiane Perreau
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :