Identification et Désidentification (2ème partie)
Conscience systémique, bonne conscience
Nous avons une conscience individuelle qui nous permet d’avoir une représentation et une connaissance intuitive de notre existence, de la réalité du monde ; celle-ci se forge au contact de notre famille et de ses valeurs. Pour appartenir à sa famille, le petit enfant que nous avons été n’a pas eu d’autre choix que d’adopter, dans un premier temps, les références de sa tribu. C’est une question de survie....
Comme Bert Hellinger l’a observé, cette conscience individuelle s’insère dans une conscience collective, systémique dont nous percevons les informations et subissons les pressions. Nous sommes conscients si notre système est en ordre ou pas, s’il est complet ou pas et cela ne passe pas par un mental analytique ou une réflexion, c’est un ressenti, une perception “intuitive”. Nous savons que quelqu’un est oublié parmi les vivants et les morts et cela sur 4/5 générations, voire plus. “Nous le savons sans savoir”, même si personne n'en a parlé, même si c'est un secret et cela nous amène à représenter la personne exclue, à faire quelque chose pour la sauver, lui rendre hommage ou payer pour une de ses fautes tout en assurant notre appartenance au clan. Les petits enfants, dans leur innocence et leur pensée magique savent très bien faire cela et ils en retirent même un sentiment de “bonne conscience.” Mais ce processus n’est pas auto-conscient.
(à suivre)
Christiane Perreau